
L'été 2023 a été plutôt déstabilisant jusqu'ici et il devrait d'ailleurs se terminer de la même façon... avec une canicule en septembre, rapporte MétéoMédia.
Depuis le début de la saison estivale, une seule canicule a été observée à Montréal et celle-ci s'est produite du 31 mai au 2 juin.
En moyenne au Québec, on observe quatre épisodes de canicule, soit des séquences de trois jours consécutifs avec un maximum de 30 °C ou plus.

Comme l'a indiqué le météorologue Patrick Duplessis, le mois de septembre pourrait toutefois nous réserver des surprises: «Bien que moins nombreux, on a souvent vu des températures de 30° et plus en septembre au Québec. Dans les villes principales, seulement Sept-Îles n’en a pas vu aussi tard. Dans le sud du Québec, ça s’est déjà vu à la fin du mois, notamment en 1959 et en 2017. »
Du côté de Montréal, les canicules se produisent généralement en juillet et en août, mais il peut arriver que des épisodes surviennent aussi en mai et en septembre. D'ailleurs, il est statistiquement plus probable d'observer des séquences caniculaires et des journées à 30 °C et plus en septembre qu'en mai.

Le météorologue Patrick Duplessis a expliqué à MétéoMédia: «Lorsqu’on regarde la distribution des canicules et des journées à 30° à Montréal, on remarque qu’après juillet et août, il y a une chute marquée de la fréquence de ces événements. On compte 6 à 8 fois moins de journées à 30° en septembre qu’en juillet, et c’est sensiblement le même ratio pour ce qui est des canicules. »
La dernière canicule à s'être manifestée à Montréal en septembre s'est produite en 2002. Il s'agit là d'un événement très rare qui ne s'est manifesté que six fois en plus de 80 ans.

En ce qui concerne 2023, les modèles en cours laissent croire que septembre pourrait ressembler à celui de 2017 où Montréal avait «presque connu une canicule entre le 24 et le 27 septembre après un été désastreux».

Outre Montréal, d'autres secteurs de la province pourraient aussi devoir composer avec la chaleur en septembre. Le météorologue Patrick Duplessis a précisé: «L’événement le plus récent dans la métropole fut celui de 2002, qui était par ailleurs la canicule officielle la plus tardive selon les données de l’aéroport. En 2017, on était passé à un cheveu, avec une vague de chaleur de quatre jours vers la fin du mois, mais un maximum de 29,6 °C la troisième journée. Cette canicule s’était par contre officialisée du côté de Gatineau, endroit où on observe le plus de 30° en septembre au Québec, en faisant la canicule la plus tardive enregistrée en territoire québécois. »
Enfin, comme l'a fait remarquer le météorologue, les journées chaudes en septembre sont beaucoup plus probables qu'une canicule: «Même si une canicule ne s’est jamais produite en septembre plus au nord, les 30° sont parfois venus séparément. En 1947, Saguenay a atteint 30 °C trois fois durant le mois de septembre, mais ce n’étaient pas des journées consécutives. En septembre 1961, Montréal a connu six jours au-dessus du fameux seuil (un record), sans toutefois avoir de canicule. À Québec, au mieux, il y a eu deux jours de 30 °C en septembre, mais c’est quand même arrivé cinq fois depuis 1943. »