
Bien qu'on ait une bonne idée de l'été qui nous attend, il y a toutefois un facteur qui pourrait considérablement déjouer les attentes et il s'agit du phénomène El Niño, rapporte MétéoMédia.
Comme l'a expliqué le météorologue chez MétéoMédia, Réjean Ouimet, l'influence du phénomène El Niño reste encore à déterminer par rapport à la saison estivale: « C’est un joueur marquant. On s’est demandé jusqu’à quel point cette situation est un renversement par rapport aux dernières années. D’autant que le Québec a connu cette série d’étés systématiquement au-dessus de la normale. »

Lorsque l'influence d'El Niño se fait sentir au Québec, le phénomène bouleverse généralement le contexte atmosphérique de façon défavorable. En effet, comme le phénomène cause un crétage qui suit un tracé qui favorise les secteurs à l'ouest du continent, le centre et l'est de la province écopent de la situation.
Réjean Ouimet a précisé en indiquant: « Déjà on observe des changements dans l’atmosphère. Deux scénarios se dessinent : soit l’été sera sous l’emprise du phénomène, soit celui-ci se fera attendre. En situation d’été et d’El Niño, la circulation au-dessus du continent nord-américain est caractérisée par une crête sur le flanc ouest avec un creux au cœur du continent. Et cela est déterminé par la position de l’axe du creux. »

Deux anticyclones majeurs sont à surveiller afin d'avoir une idée de l'été à venir. Alors que le premier, qui est présentement campé dans l'ouest du continent, pourrait avoir un impact défavorable sur la province en se rapprochant du nord-est, le second, qui est un anticyclone des Bermudes, pourrait amener de la chaleur et du beau au Québec.

Enfin, comme l'a souligné Réjean Ouimet, un dernier facteur sera à surveiller dans les semaines à venir: « Ce qui prend toute son importance en été c’est la distribution des étendues sèches et humides sur le continent. Les régions sèches seront sous l’influence d’une crête. Les perturbations et zones orageuses vont se développer autour de cette bulle de chaleur. Cette crête est sur le sud-ouest des États-Unis. Le temps sec des dernières semaines autour du Québec pourrait minimiser les précipitations, à tout le moins au début de l'été. On enregistre déjà une anomalie positive de l’eau (près des côtes) dans l’Atlantique et dans le golfe du Mexique. L’impact se traduit par une intensification de l’anticyclone des Bermudes. »