L'avocat du proprio de l'édifice qui a brûlé dans le Vieux-Montréal brise le silence

« Il y avait des fenêtres, mais pas des fenêtres au sens traditionnel du terme. »

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Publié il y a 1 an
L'avocat du proprio de l'édifice qui a brûlé dans le Vieux-Montréal brise le silence
Capture d'écran City News YouTube

L'avocat du propriétaire de l'édifice du Vieux-Montréal qui a été détruit par un incendie qui a fait sept victimes soutient que l'édifice était conforme.

C'est lors d'une entrevue avec Mario Dumont que l'avocat de Emile-Haim Benamor, Alexandre Bergevin, a soutenu que l'édifice était conforme, et ce, malgré que les informations qui circulent et qui laissent croire le contraire: «Le propriétaire est à Montréal et on tente de lui attribuer la faute de l’incendie mortel. Il a perdu son immeuble. [...] Il collabore avec les autorités policières, le Service incendie et n’a pas l’obligation de collaborer avec les médias.»

Comme l'a indiqué Me Bergevin, l'édifice était même doté d'un système d'alarme depuis 2019 et depuis l'installation une seule anomalie avait été détectée, puis corrigée aussitôt: «Tout fonctionnait. Nous avons aussi un registre qui confirme les détecteurs de fumée dans les appartements. Les locataires étaient responsables de changer les piles.»

Pour ce qui est de la présence de fenêtres et de sortie de secours dans tous les logements, l'avocat a laissé entendre que cela s'expliquait en raison de l’âge de l’immeuble.

Lors de l'entrevue, Mario Dumont a rappelé le cas de Charlie Lacroix, une jeune femme qui est demeurée coincée dans un appartement sans fenêtre et dont la sortie de secours menait vers un autre logement.

L'avocat a réagi en déclarant: «C’est un immeuble qui a 200 ans, il y avait des fenêtres, mais pas des fenêtres au sens traditionnel du terme. Il y a un seul appartement qui avait des fenêtres intérieures, des puits de lumière. On parle du 206 et malheureusement pour la jeune victime la porte de cet appartement était située en face du lieu probable de l’origine de l’incendie. Elle s’est retrouvée en ouvrant la porte de son appartement à être devant son foyer d’incendie. C’est la raison pour laquelle elle n’a pu tourner ni à gauche ni à droite parce qu’elle avait deux sorties de secours.»

Des captures d'écrans qui circulent et le témoignage du grand-père, Charlie Lacroix, démontrent que la jeune femme devait passer au travers d’un appartement pour accéder à une sortie de secours.

L'avocat du propriétaire a toutefois nié ces informations en affirmant: «Ça, c’est faux. La règlementation est disponible sur internet. Dans un appartement, vous devez avoir une sortie de secours, elle peut-être intérieure aussi. Vous parlez d’un immeuble de 200 ans, il y avait au moins une ou deux sorties de secours.»

Toujours selon ce qu'a indiqué l'avocat du propriétaire, un locataire avait loué plusieurs appartements en Airbnb: «Il y avait une interdiction de faire du Airbnb dans la plupart des appartements. Le locataire avait le droit légalement de faire du Airbnb dans trois ou quatre appartements seulement, mais de façon légale.»

Signalons enfin que la Ville de Montréal a précisé plus tôt cette semaine que les locations de courtes durées étaient formellement interdites dans ce secteur de la Ville.