Un homme de 92 ans de Winnipeg a été arrêté et accusé en lien avec une agression sexuelle qu'il aurait commise il y a plus de 50 ans alors qu'il était père dans un pensionnat.
C'est la GRC du Manitoba qui a procédé à l'arrestation du père à la retraite Arthur Masse, qui a ensuite été accusé d'un chef d'attentat à la pudeur en lien avec une allégation d'abus sexuel au pensionnat de Fort Alexander.
Selon ce qu'a indiqué la GRC, l'incident présumé aurait eu lieu en 1968 et 1970. La victime était une élève de 10 ans.
C'est en février 2010 que la GRC a reçu des informations concernant les abus présumés, puis une enquête a été officiellement ouverte en 2011.
L'enquête aura nécessité des entretiens avec plus de 700 personnes à travers l'Amérique du Nord et elle aura retenu plus de 75 déclarations de témoins ou de victimes.
Le sergent de la GRC du Manitoba, Paul Manaigre, a expliqué: «Les enquêteurs ont passé au peigne fin des milliers de documents, notamment des listes d'étudiants, des listes d'employés et des déclarations trimestrielles afin d'identifier d'éventuelles victimes.»
Selon ce qu'a indiqué Paul Manaigre, il s'agit de la seule enquête sur les pensionnats dans laquelle la GRC du Manitoba est impliquée, tandis que l'accusation qui a été portée contre Masse est la seule accusation qui sera portée pour le moment: «Malheureusement, en raison du passage du temps, de nombreuses victimes n'ont pas pu participer à l'enquête, que ce soit pour des raisons de santé mentale ou physique, ou parce que la victime est maintenant décédée. [...] Le traumatisme émotionnel sur lequel enquêtent les victimes ou les abus est très réel, et malgré les années qui se sont écoulées entre ces événements présumés et le moment où la police enquêtait, ce traumatisme était toujours présent. Les enquêteurs étaient conscients de ce traumatisme et ont abordé l'enquête de manière à limiter les blessures supplémentaires.»
C'est en 1905 que l'école située dans la communauté de Fort Alexander a été ouverte. Sa fermeture a eu lieu en 1970.
