Paul St-Pierre Plamondon prend la défense d'Éric Duhaime.

« Il mérite d’être entendu à l’Assemblée nationale »

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Publié il y a 1 an
Paul St-Pierre Plamondon prend la défense d'Éric Duhaime.
Capture d'écran

Le chef du Parti québécois (PQ), Paul St-Pierre Plamondon, a pris la défense d'Éric Duhaime en s'exprimant à propos du mode de scrutin qui pourrait priver le Parti conservateur du Québec (PCQ) d'avoir des élus à l'Assemblée nationale, et ce, malgré un soutien considérable de la population.

C'est lors d'une conférence de presse que le chef du PQ a dénoncé cette situation en déclarant: «J’ai très, très peu en commun avec les conservateurs sur le plan des idées. Mais je pense que si un parti obtient 15 % dans les sondages, il mérite d’être entendu à l’Assemblée nationale. Il mérite un espace. Sinon, ce n’est pas légitime. Même quand on n’est pas d’accord, un parti qui représente la voix de plusieurs citoyens doit être entendu et obtenir son espace à l’Assemblée nationale. »

Selon Paul St-Pierre Plamondon, le système électoral uninominal à un tour favorise le parti à l'avance. Le chef du PQ a d'ailleurs rappelé que le premier ministre sortant avait pourtant promis en 2008 de procéder ç une réforme le mode de scrutin pour le rendre davantage proportionnel: «Il y a un vieux dicton qui dit que si des voix ne se font pas entendre dans le parlement, là ou les choses se décident, elles se font souvent entendre dans la rue. [...] On est tous en train de discuter du mode de scrutin qui pose problème. La population le sait. François Legault a affirmé que c’était un débat d’intellectuels qui n’intéresse personne. C’est un manque de respect pour l’intelligence des gens. »

Enfin, Paul St-Pierre Plamondon a dit craindre que cette distorsion fasse en sorte que la population se démobilise: «Ce que je crains le plus, moi, ce sont des taux de participation, comme en Ontario, 43 %. Ce n’est plus une démocratie. […] Quand le potentiel d’avoir des voix qui ne se font pas entendre alors qu’elles existent dans la société, l’enjeu principal, c’est la démobilisation. Les gens qui n’écoutent plus, ne participent plus. C’est très mauvais pour le tissu social parce que ce sont des gens qui ne s’écoutent plus .»

Source: La Presse